• Méthode Stella Baruck ( Mathématiques CP et CE1)

Devant trop d’échecs en mathématiques dès le CP, Stella Baruk, chercheuse française en pédagogie des mathématiques, s’interroge : « Pourquoi ne peut-on pas accepter l’idée que la langue des nombres fait d’abord partie de la langue tout court, et qu’elle doit avoir du sens ? » C’est ainsi qu’elle élabore une méthode d’enseignement de la numération et des opérations élémentaires basée sur la langue et le sens. Rendre cohérent le « su », le « vu », l' »entendu » et le « lu », donner du sens à une langue quantitative, sont ses objectifs afin que les enfants se repèrent dans le monde des signes dans lequel ils sont immergés.

Pour Stella Baruk, on apprend à lire et à écrire la langue des nombres. Les doigts sont un matériel privilégié permettant la reconnaissance immédiate des nombres représentés. Des étiquettes présentant les dix doigts sont les outils indispensables dans l’apprentissage de la numération. Il suffit de comptabiliser des « dix » fixés au tableau en disant : « 1 dix, 2 dix qui vaut vingt, 3 dix qui vaut trente… » puis d’ajouter les 1, 2, 3 des unités pour arriver à cent très facilement.

Elle fait aussi entendre aux enfants ce que disent les mots : le « tr » de trente qui rappelle trois, le « qu » de quarante qui rappelle quatre… Elle met en parallèle la langue française et la langue mathématique en expliquant que le 11 se dit « dix -un » en français et « onze » en mathématiques. Et ainsi jusqu’à seize, nombres qu’elle appellera les cachottiers, et que nous retrouvons dans les nombres de 71 à 76 et de 91 à 96. Elle nomme le zéro, le nombre du silence, le nombre qui ne s’entend pas et qui est là pour marquer une place vide.

Armés d’un solide bagage en numération, les élèves de notre école peuvent ainsi aborder plus aisément les opérations et les problèmes grâce à cette méthode mise en œuvre dès le CP.

Pour en savoir plus :

https://apprendre-reviser-memoriser.fr/pour-une-entree-en-numeration-stella-baruck/

  • Méthode Jean Qui Rit (Lecture GS et CP)

Dès la Grande Section, les élèves abordent la lecture en parallèle de l’apprentissage de  l’écriture par la méthode Jean Qui Rit.  Cette pédagogie « plurisensorielle » prône l’apprentissage  de manière vivante et met en exergue  le développement physique et mental  de l’enfant.

La méthode Jean qui Rit propose différents exercices variés  afin de travailler le rythme, le sens,  l’orientation dans l’espace, la latéralisation, le mouvement, la prononciation et  l’articulation, l’écoute et l’observation.

C’est une méthode de lecture dite  « gestuelle ». Une image, une histoire,  un geste, un son et un chant sont associés à une lettre. Chaque histoire  évoque un enfant dont l’initiale du  prénom est éponyme d’une lettre.  Exemple : Anna dit « a ». Le récit explique pour quelle raison la petite fille  fait ce geste et émet ce son. C’est un  moyen qui permet à l’enfant d’intégrer que la lettre « a » se dit [a].

L’écriture se travaille en amont par des  exercices de gestes et de rythmes.  Chaque lettre se chante selon un rythme.

Main droite et main gauche sont sollicitées alternativement ou ensemble : droitiers et gauchers sont respectés. En sollicitant les canaux visuels, auditifs et kinesthésiques, cette méthode mène tous les  enfants à la réussite.

À la fin du CP, tous les enfants savent lire.

Pour en savoir plus : https://jeanquirit.wordpress.com/

 

« En venant au salon Libsco et en découvrant les multiples propositions sur la journée, j’ai pensé que les ateliers étaient un « format » adapté pour privilégier des échanges personnels et une interaction avec l’animateur. L’approche Jean Qui Rit m’intéresse car j’ai le sentiment que cette approche éducative intègre bien toutes les dimensions de l’enfant : le chant, souvent présent dès sa toute petite enfance, le rythme, le mouvement du corps, le geste… On dirait presque que cette approche a été crée par des enfants qui se seraient dit : « On va apprendre à lire et à écrire avec tout ce qu’on adore faire ! » J’ai pu avec cet atelier expérimenter qu’il était agréable de se laisser conduire par une maîtresse joyeuse et exigeante parce que précis ; et que la joie était communicante ! On doit garder de bons souvenirs quand on a appris à lire-écrire avec la méthode Jean Qui Rit ! » Madame Podvin, maman

« L’enthousiasme est l’engrais du cerveau », cette phrase du neurobiologiste Gerald Hüther cité par André Stern lors d’une table ronde au salon Libsco, a résonné en moi comme un écho à tout ce que la Pédagogie Jean-qui-Rit peut apporter d’enthousiasme aux jeunes enfants.
En effet, le geste, le chant, le rythme, l’activité motrice mais aussi l’éducation sensorielle, la leçon de silence permettent à chacun d’eux d’être respecté dans son développement neurophysiologique voire spirituel. L’activité maîtrisée de son corps satisfait en lui « son besoin inné d’ordre » et le conduit à prendre conscience de celui-ci en tant qu’instrument commandé par l’esprit et ainsi il deviendra « un homme conscient » comme l’exprime si bien Hélène Lubienska de Lenval, disciple et collaboratrice de Maria Montessori.
Aussi, tout éducateur respectueux de la nature profonde de l’enfant devrait être habité par ce désir de faire naître et d’entretenir cet enthousiasme. » Corine Munoz, institutrice en CP et utilisant la pédagogie Jean Qui Rit depuis 20 ans